À travers un chiné des différents géoverres de l'Atelier Lucile Viaud et de fils textiles, Aurélia Leblanc et Lucile Viaud entament avec Crépuscule leurs explorations sur la lumière. La lumière du soir est ici racontée à travers un jeu subtil de couleurs à peine perceptibles et c'est lorsque l'oeil s'habitue enfin à cette lumière tombante qu'explosent les différentes couleurs de verres et de fils soigneusement sélectionnés.

« Le drapé de verre » est une oeuvre réalisée sur-mesure pour la Maison Ruinart, accompagnées par La Fabrique Singulière.
Inspirées par l’histoire de la Maison, nous avons créé en avant-première des fils issus de bouteilles de champagne apportant à la sculpture les teintes et nuances naturelles des différents crus. Par le motif en dégradé tout le long de la pièce, nous traversons le cycle de la réalisation du champagne, jusqu’à la crayère, lieu unique creusé par la main.

Dans le cadre de son engagement continu en faveur du développement durable, la Maison Ruinart invite des artistes à repousser les limites de leurs savoir-faire en imaginant des œuvres réalisées à partir de matériaux qui composent la réalité quotidienne de la Maison.
Situées à la croisée des chemins entre l’art et la durabilité, chacune de ces créations exprime des valeurs chères à la Maison : inventivité, ingéniosité et intelligence créative. La durabilité, au-delà de la nécessité, devient ainsi source d’innovation et de créativité.

Les tableaux La Hisse et Le Prat sont issus de la série "Conversation" et nous emmènent en balade au bord de la Rance. Inspirés des lieux emblématiques éponymes, les tableaux sont tissés sur métier et font dialoguer le Verre de la Rance (fabriqué à partir des sédiments de l'estuaire par l'Atelier Lucile Viaud) et des fils textiles retraçant l'histoire textile de la vallée réputée pour la fabrication des toiles en chanvre et en lin. Rencontre entre des épis de verre martelés et mats "La Hisse" développe un motif reprenant les craquelures du site de stockage des sédiments utilisés pour la fabrication du verre. De son côté, "Le Prat" développe en finesse des effets de textures et de lumières visibles à marée basse grâce à la combinaison d'un moiré de fils et d'épis de verre torsadés.

Carte blanche du chef engagé Nicolas Conraux (La Butte, Plouider), "Pêche Cristalline" raconte un retour de pêche au petit matin dans le nord Finistère. Croisant fils de lin et fils de verre marin Glaz, ce dégradé, de plus de 4 mètres de long, est sculpté d'un motif unique, glissant le passage des mailles d'un filet aux peaux de poisson, qui surgissent et scintillent hors de l'eau hors de l'eau.

À la confluence des savoir-faire d’Aurélia Leblanc et de Lucile Viaud, s’est créée une nouvelle matière, le tissage de verre. Entrecroisement de fils souples en trame de verre marin Glaz et de fils métalliques en chaine, l’oeuvre textile "Confluence" aux motifs aquatiques sculptés par la lumière reflète des tonalités tantôt bleu irisé tantôt vert d’or. Glaz est le premier verre développé par l’Atelier Lucile Viaud à partir de micro algues et de coquilles d’huîtres ou d’ormeaux pouvant se travailler selon les techniques traditionnelles verrières. Comme la vague qui déforme la surface de l’eau, c’est ici le motif développé anime la surface du tissage et renvoie aux origines de ce verre extraordinaire et aux paysages marins. De tout temps, l’humain a cherché son reflet, se regardant d’abord à la surface de l’eau, puis dans le poli de la pierre ou des métaux, enfin au travers du verre. "Confluence" joue avec cet héritage et la fascination qu’exerce ce matériau dans son environnement, cherchant à troubler le regard par le décalage entre matière souple et impression de rigidité donnée par la brillance de cette surface de verre tissée. Les “flottés” du tissage font écho aux motifs laissés dans le sable lorsque l’eau se retire à marée basse. L’étoffe en elle-même symbolise l’eau dans son mouvement, grâce aux possibilités de plissage, pliage et mise en volume de la matière.